La poix, qui ne doit pas être confondue avec la résine, est obtenue à partir de bûchettes de résineux partiellement consumées dans les fours ou de goudrons de houille.
On distingue: la poix noire, cassante à froid, se ramolissant à une douce chaleur, adhérent fortement aux corps sur lesquels on l'applique. D'un goût amer, elle répand une odeur forte et désagréable; la poix de houille provenant de la distillation de goudrons de houille; il existe aussi la poix blanche et dure, mais fondant à la chaleur; la poix résine ou émulsion de résidu de térébenthine; la poix végétale: goudron mélangé avec du brai ou de la résine.
Ces explications sont extraites des...
On distingue: la poix noire, cassante à froid, se ramolissant à une douce chaleur, adhérent fortement aux corps sur lesquels on l'applique. D'un goût amer, elle répand une odeur forte et désagréable; la poix de houille provenant de la distillation de goudrons de houille; il existe aussi la poix blanche et dure, mais fondant à la chaleur; la poix résine ou émulsion de résidu de térébenthine; la poix végétale: goudron mélangé avec du brai ou de la résine.
Ces explications sont extraites des recherches menées sur le four à poix de la commune de Leignec et concernent exclusivement la poix de résineux obtenue par pyrogénation.
Connue depuis l'Antiquité, sa production n'a cessé au début du XXème siècle. des traces de poix ont été relevées sur des outils, dans la grotte de Lascaux (15 000 avant JC). Elle fut utilisée pour l'éclairage, la transmission à distance de signaux lumineux, le calfatage des coques de navire, la fabrication de la térébenthine, par les cordonniers... On l'employait également pour réparer les poteries et les céramiques, pour le poissage des vins et le goudronnage des bouteilles, pour la médecine et la pharmacie, pour confectionner des enduits imperméables, du savon, de la cire, pour la reliure des livres. La poix servait d'arme défensive, on la jetait sur l'assaillant lors d'attaque d'un château, et offensive, mêlée à du saindoux et enflammée, elle incendiait les places assiégées sur lesquelles on la projetait. En l'an Mil et beaucoup plus tard, sa valeur commerciale en faisait un produit très recherché et une monnaie d'échange très appréciée.
Au début du XIXème siècle, la commune d'Usson-en-Forez produisait annuellement environ 560 quintaux métriques de poix, dont le prix variait de 30 à 35 francs le quintal. Cette fabrication rapportait donc jusqu'a 18 000 francs l'an et constituait une source de revenus non négligeable. Les communes voisines d'Apinac et d'Estivareilles fournissaient annuellement à elles deux environ 140 quintaux métriques.
Le pin sylvestre de notre région était progressivement écorcé sur les 3/4 de sa circonférence, jusqu'à une hauteur de 5 pieds. La partie non écorcée autorisait la montée annuelle de la sève et la survie de l'arbre. Au bout de 6 ans, la base du trons était découpée en bûchettes de 4 à 5 cm d'épaisseur; bûchettes mises à sécher durant 2 à 3 ans.
Après ces années de préparation, les bîchettes étaient soigneusement disposées en rangées supersposées dans le four, le plus verticalement possible, en ménageant, à l'aide d'une perche de pin exempte de résine, qui était retirée avant la mise à feu, une sorte de cheminée centrale. Le remplissage du four étant terminé, la rangée supérieure de bûchettes était recouverte de mottes de gazon et de terre et le feu éclairé en plusieurs points, à l'aide de copeaux, au sommet du four.
Dès que l'inflammation était s'était répandue, les entrées d'air étaient obstruées et la pyrogénation débutait et se poursuivait pendant plusieurs jours sous la surveillance continue et attentive du "dépasseur" ou "fournier" qui arrosait régulièrement le haut de la fournée et maîtrisait le feu et la température achevée et que les issues du four devaient être bouchées. Le moment était donc venu de "souttirer" le four.
La matière liquéfiée par la chaleur avait coulé et s'était échappée par 2 canaux pratiqués à la base du four, aboutissant souvent à un grand bassin de pierre d'où on l'extrayait encore chaude pour la verser dans des creux pratiqués à même le sol ou dans des récipients en terre.
L'opération avait duré environ 5 jours et la qualité du produit obtenu, des "bouillons" d'un poids approximatif de 40 livres, pouvait varier en fonction de l'expérience des hommes qui l'avaient conduite.
Conseils et suggestions
Ces explications sont extraites des recherches menées sur le four à poix de la commune de Leignec et concernent exclusivement la poix de résineux obtenue par pyrogénation et autrefois appelée "pégo" ou "pègue".
Découverte du four à poix de Leignec au gré des circuits balisés "Circuit du four à poix" ou "Circuit La poix noire dans le Haut-Forez méridional".