Les Gorges de la Loire

Longue de 1012 kilomètres, la Loire est le plus grand fleuve de France et est qualifiée de dernier fleuve sauvage d'Europe.
Les gorges de la Loire bénéficient d'une richesse écologique considérable .En effet, ce site de près de 3000 hectares qui marque la frontière entre les Monts du Velay et la plaine, dispose d'une mosaïque de milieux naturels résultant de la présence de microclimats locaux. Les gorges aux pentes abruptes favorisent l'existence de microrégions bénéficiant de conditions climatiques différentes en fonction de leurs orientations, altitudes, ensoleillement et de leurs profils topographiques.
Cette alternance de milieux naturels divers favorise de plus, la présence d'une faune d'intérêt, principalement sur le plan ornithologique.

Frontière naturelle entre le Massif Central, Les Monts du Lyonnais et les Monts du Pilat, les gorges de la Loire reposent principalement sur des roches granitiques.
Le site possède un climat particulier, marqué par trois grandes influences : méditerranéenne, continentale et océanique. Ce climat dit "continental dégradé" se traduit pas des hivers froids et secs, des étés chauds et humides.

Par ailleurs, son relief marqué permet de grandes variations d'expositions. Tous ces éléments permettent de faire vivre une faune et une flore d'une grande variété : crapaud sonneur à ventre jaune, papillon azuré du serpolet ou encore milan royal se partage le paysage.
La variation rapide d'altitude et d'exposition des versants offre une grande diversité d'espèces forestières. Des arbres méditerranéens comme l'érable de Montpellier ou le pin maritime et des espèces plus continentales comme le hêtre se côtoient à quelques mètres de distance. Les bois morts et les cavités sont très favorables aux petits mammifères comme le murin de Bechstein ou encore des espèces d'oiseaux tel que le pic noir.
On rencontres les pelouses sèches en zones de coteaux, car le sol est maigre et la roche presque affleurante. Les prairies se situent sur des zones de plateaux avec un sol plus riche. Ces espaces présentent une grande richesse floristique (dont certaines espèces protégées) et constituent des milieux convoités par certains oiseaux (alouette lulu, pie-grièche écorcheur) et papillons (azuré de Serpolet notamment).

Ces espaces sont composés de callunes, d'herbes basses et de petits arbustes sur des sols acides et pauvres. Typique des gorges de la Loire, les landes offrent en été de belles teintes colorées, oscillant entre le jaune d'or des genêts purgatifs et le violet de la callune. Ces espaces permettent à des rapaces comme le circaète Jean-le-Blanc de guetter les reptiles ou encore à l'engoulevent d'Europe à partir en quête de papillons de nuits.

De nombreuses espèces végétales se développent sur les roches telles que l'oeillet du granite, plante vivace s'installant sur les sols granitiques, ou le nombril de Vénus, poussant dans les endroits les plus humides, souvent accrochés à des falaises. On y retrouve le hibou Grand Duc, le plus grand rapace nocturne d'Europe, nichant généralement aux abords des falaises et des escarpements rocheux.

Le barrage de Grangent retient la Loire, formant un plan d'eau de plusieurs kilomètres, où l'on peut rencontrer la bouvière, poisson des eaux calmes et stagnantes. Trois affluents sont aussi présents : l'Ondaine, le Lizeron et le Grangent. De petites mares confèrent aussi gîte et couvert à de nombreuses espèces, telles que le sonneur à ventre jaune, petit crapaud.

Afficher moins